L’ ami de Morphée
L’ami de Morphée
Ah, la nuit, ce moment magique où nos démons diurnes se transforment en compagnons intimes, nous guidant vers Morphée pour réaliser à quel point nos pensées créatives sont fascinantes… ou pas. Parfois, elles révèlent nos peurs les plus sombres, noyées dans une morphine d'un autre siècle. Quel privilège que de vivre cette unique tranche de la journée qui semble devenir un véritable culte ! Une journée d'une longueur extrême mais si désinvolte, sans but réel – un homme sans boussole égaré dans le vide, sa lampe éteinte. Oh oui, des rêves nocturnes mais une réalité diurne où Je distingue une lueur au bout de ce couloir lointain, dans ce monde empreint de rêves, seul espoir, un reflet d’un toi jadis, effaçant la solitude de mon moi d’aujourd’hui. Un instant fugace d’euphorie caresse mon âme, puis soudain je réalise l’ampleur de ma chute. Mon propre songe se tisse en un cauchemar plus sombre, teinté du rouge vif des douleurs passées.
une existence banale à force de sourire avec acharnement au point d'oublier comment afficher un vrai sourire. Le bonheur ? Illusoire et bien plus proche du prochain cauchemar que du dernier instant de joie. Je suis tellement jaloux de ces gens heureux qui semblent complètement indifférents à la cruauté de la vie ! Des morceaux éparpillés ici et là, coincés dans le souvenir d’un seul moment de bonheur – nostalgique comme un vieux vétéran évoquant ses « exploits » passés tout en doutant lui-même de leur véracité. Ah, mémoire volatile et vieillissante, souvenirs d’un temps révolu. Plus proche de mes démons que du monde extérieur, errant dans la nuit parmi les esprits : quelle liberté illusoire ! Ou peut-être un rêve prémonitoire ? Une existence qui rejette toute forme de bonheur… Quelle ironie délicieuse !
Nostalgie du bon vieux temps, les larmes coulent à force de ressasser ces souvenirs glorieux, le bonheur d'antan qui se transforme en poison pour mon présent ! Quelle ironie d'être piégé par mes propres souvenirs, à la recherche de cette paix insaisissable – mais bien sûr, je n’arrête pas d’y penser. Le sens du bonheur me retourne le cerveau comme un tourne-disque rayé, une vie remplie de mélancolie sans but précis, cherchant désespérément un fragment de joie dans chaque situation. Chaque moment passé est méprisé, comme si j'étais un ange déchu en pleine crise existentielle.
Je me sens tel un jeune enfant, rêvant de devenir astronome, voguant dans un océan d'étoiles étincelantes, où chaque constellation murmure des promesses infinies. Mais hélas, ce rêve se heurte avec grâce à la réalité, semblable à une étoile filante s'écrasant joyeusement dans l'obscurité céleste. Les livres de science, jadis si fascinants, se muent en murs infranchissables – quelle délectation ! Et l'immensité de l'univers devient un doux rappel des merveilleuses limites que le monde m'impose. Mon cœur, autrefois débordant d’émerveillement, est désormais délicieusement enfermé dans une cage de doutes, cherchant désespérément à retrouver cette magie évanouie.
Ces nuits trop lumineuses rendent la fermeture des yeux impossible ; qui aurait cru que le noir serait si effrayant ? Trop de pensées sombres dans ma tête ouverte au monde, attendant avec impatience un lendemain aussi palpitant que celui d'hier. Épuisé et me réfugiant dans l’oubli et le déni de ma propre existence – ah oui, quelle belle époque sombre ! Je mets en avant ce vide abyssal tout en oubliant comment goûter à la joie. J'apprends à vivre tout en étant mort à l'intérieur : quel supplice divin ! Je demande au Très-Haut un but pour demain… s'il vous plaît ! Si peu de lumière pour éclairer l'avenir et tant de vide autour de moi. Lumière éteinte, je scrute ma vie lugubre plongée dans les ténèbres – une existence digne d'un Vador en quête désespérée d’un brin d'espoir pour raviver la flamme qui pourrait sauver cet être sombre que je suis devenu, Bizarrement, on apprend plus de soi dans les ténèbres que dans la lumière. C’est au fond de toutes choses que se cache la beauté absolue, mais une beauté bien sombre que beaucoup ne peuvent accepter. C’est dans cette beauté que se cache l’incroyable, mais atteindre l’incroyable est synonyme de dure souffrance, ce qui résume la vie en elle-même. Comprendre que rien n’a vraiment de la valeur à part le ressenti, et que la chose la plus vraie et la plus triste, c’est que le ressenti est passager et non éternel. Regarder fixement un ciel vide et triste, obnubilés par le vide sombre, plonger dans une mélancolie telle une gamme mineure, essoufflés par la vie comme un cachalot, plonger dans le néant en attendant d’en sortir. Mais finalement, l’habitude l’emporte souvent sur l’envie. Je me plonge dans ce mal, priant en attendant le messie. Je crois bien que mon messie à moi ne viendra pas. J’avais oublié, je crois bien que le mien est mort. Désolé, mon monde sombre dans le présent, nulle envie d’un futur, telle est mon présent. Je crois bien voir la croix, mais bien loin, si proche et si loin, tel un bonheur fugace filant dans ma tête, tellement comme une étoile filante. Mais je suis bercé du présent au fin du monde de mon ami Morphée, seul proche ami, plongeant dans son monde fantastique, oubliant souvent le retour brutal à la réalité. Le meilleur se résume souvent en un rien.
C'est en touchant le fond qu'on découvre souvent un véritable objectif, et de ce rien peut émerger un tout incroyable si, et seulement si, on parvient à se relever encore et encore chaque fois qu'on est à terre. Parfois, on a l'impression que personne ne nous aime ou qu'on n'est pas satisfait de soi-même. Mais sachez que vous aurez toujours quelqu'un qui tient à vous ! Rester au fond ne fait souvent que du mal, alors que se relever encore et encore peut sembler difficile, mais la vie elle-même est faite de cycles extraordinaires.
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