Morale.

 Morale.


 


La magnificence de la morale, c'est qu'elle est si facile à définir pour chacun, n'est-ce pas? Sculptée par nos expériences intimes du berceau à la tombe, elle devient une œuvre d'art personnelle inégalable. Chacun possède son petit code moral bien à lui, comme un trésor caché que personne d'autre ne peut comprendre. 


Ah, l'être humain et sa foi en une morale universelle et belle... Quelle belle illusion! 


Les valeurs morales d'un individu naissent de ses propres péripéties personnelles, loin des standards universels; chaque être est le grand artiste de son propre tableau moral. Pourtant, c'est tellement amusant de voir comment les hommes ont réussi à se mettre d'accord pour juger les autres selon leurs propres critères moraux. Ah, quelle complexité fascinante!


Pourquoi condamner un crime passionnel tout en applaudissant un acte justifié par la communauté? La logique du bien et du mal a parfois des détours étranges. Tuer est mauvais quand ça nous touche mais héroïque quand ça nous arrange. C'est tellement absurde.


Un mal pour un bien? Peut-être... Mais pour la victime, le mal reste toujours mauvais. Et puis embellir un geste immoral en lui donnant une aura héroïque ne fait que rajouter du sel sur la plaie de celui qui souffre. La différence entre mites et papillons illustre parfaitement notre obsession pour la beauté dans nos normes morales.


Au milieu de ce joyeux bazar d'éthiques personnelles et collectives, n'oublions pas que chaque vie a sa petite histoire morale unique et précieuse. Ah, quelle merveille!


L'homme a tellement glorifié la morale, la transformant en un super lien magique au sein de notre belle société. Ainsi, chaque individu sur cette planète se retrouve pris dans ce concept intangible mais ô combien vital. Une illusion si captivante qu'elle nous éloigne allègrement de toute vérité, nous poussant à vivre pour servir et à chercher sans relâche une vérité si simple mais étrangement cachée. Ah, l'homme, cet esclave modèle, dévoué à son maître comme un toutou fidèle... Pas étonnant que le chien soit considéré comme son meilleur ami; ils partagent ce même état d'esprit docile face à leur guide, obéissance exemplaire comprise.


Dans ce monde où règnent les règles et autres joyeusetés du genre, l'homme ne se pose que rarement des questions existentielles sur le sens profond de ces normes. Dès qu'un individu ose s'écarter de ce qu'on lui a vendu comme étant la morale humaine, hop ! il devient instantanément un paria voire une menace publique. Il suffit juste de suivre les directives du berger comme des petits agneaux bien disciplinés; sinon gare à l'égarement et au risque de finir en brebis solitaire. Quelle situation cocasse !


Obéir sans broncher, penser avec la naïveté d'un marmot attendant sagement sa tartine servie à l'heure convenue sans demander son reste. Respecter les règles comme si notre salut post-mortem en dépendait alors que personne n'a idée de ce qui nous attend après le grand voyage. Même Jésus n'a pas jugé bon d'informer ses apôtres sur son petit séjour dans l'au-delà pendant ces trois jours; il leur a juste promis un paradis rempli d'une bonté infinie. Ah, sacré Jésus !


        <<L’âme humaine est extrêmement  complexe.>> Nietzsche.

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